Méandres mortels et parcours initiatique, le dédale, nom hérité du patronyme de son initiateur, est une figure très présente encore de nos jours et dans beaucoup de cultures sollicitant l'imagination de l’Homme, qui n’a de cesse de l’aménager, de le reproduire et de le réinventer.

Par sa simple présence, le portrait au cadrage serré du Minotaure, formellement parlant l'écriture secrète constitutive du labyrinthe, nous invite à un voyage vers la mort, un sacrifice, une renaissance et une intention d’initiation, sur un registre dont la sacralité ne semble jamais totalement absente...

D’une inspiration libre du colorama d’Etude pour corrida II, de Francis Bacon, tout le mythe de Thésée nous conte ce labyrinthe d’archétypes humains primordiaux, par une savante trame pigmentée, qui comme le fil d’Ariane délivrera du maudit transgressif, au sachant qui façonne l’existence humaine.

Comme le signifient ces éclaboussures fuchsia, citron et parme, l’exil est l’écho de la faute, l’initiation personnifie l'errance, avec au bout du parcours la récompense ultime : l’Eros.

" Le labyrinthe recelait en ses murs aveugles le lacis de ses couloirs et la ruse de ses mille détours. "
Virgile, Enéide